Quelques vérités sur le nucléaire
Aux abords d’une centrale, la radioactivité ambiante augmente de 0,02mSv.
Dans l’espace, à cause du rayonnement cosmique, Thomas Pesquet prend 180mSv pour 6 mois soit 9 fois la dose admissible pour un travailleur dans le nucléaire en France, et il est toujours vivant.
Le personnel aérien est en moyenne plus irradié (via les rayonnements cosmiques) que les salariés d’EDF dans le nucléaire.
Si tu vis sur un sol granitique (sol naturellement radioactif), tu es exposé.
Si tu fais un scanner, tu reçois entre 10 et 20 mSv.
A partir de 5 à 10 Sv, on a de grandes chances de mourir dans de brefs délais.
En dessous de 200 mSv dans l’année, il n’y a pas d’effet observable, même à long terme.
Parfois, la radioactivité guérit – Envoi entre 10 mSv et 100 mSv pour détruire une tumeur.
Fukushima : Le coeur a fondu mais est resté dans la centrale, comme à Three Mile Island, donc aucun danger de radiation. » Jancovici
Tchernobyl (réacteur très différent des autres). Les autres réacteurs sont à eau pressurisée commun. L’eau a 2 fonctions, elle ralentit les neutrons qui sont ainsi modérés, et elle évacue la chaleur.
Cette conception possède une sécurité passive, si tu perds l’eau qui refroidit (exemple : cas d’une fuite), les neutrons ne sont plus ralentis et la fission s’arrête.
Dans le réacteur de Tchernobyl, ils avaient séparés les 2 fonctions. La modération était assurée par du graphite. Si tu perds l’eau qui refroidit le réacteur, le modérateur reste et la réaction s’emballe et surchauffe. Tu n’as plus de sécurité passive.
De plus, à Tchernobyl, il a été demandé aux opérateurs de débrancher les systèmes de sécurité pour tester le comportement du réacteur hors de sa zone normale. L’expérience a mal tourné et la réaction s’est emballée.
Il y a eu 30 morts à bref délai (les personnes qui ont lutté contre l’incendie).
6000 personnes qui étaient enfants au moment de l’accident ont développé un cancer de la thyroïde (cancer qui se traite bien).
La panique et la peur de la radioactivité ont fait plus de dégâts que la radioactivité en elle-même. Et maintenant, c’est une réserve naturelle.
2 raisons pour qu’un accident identique ne se produise pas dans une centrale française :
– Il n’y a pas de graphite dans le coeur
– Elles disposent d’un « recombineur d’hydrogène ». Si l’hydrogène apparait dans l’enceinte, il est recombiner avec de l’oxygène pour faire de l’eau.
Pour Fukushima, c’est encore un réacteur différent des nôtres. Pas à eau pressurisée mais à eau bouillante. Il n’y a pas 2 circuits d’eau mais 1 seul.
1h après la mise en sécurité, le coeur chauffait encore à 1% de sa puissance max.
Les générateurs étaient prévus pour résister à des vagues de 6m, elles étaient de 14m
énergies Renouvelables
Les ENR sont non-pilotables, donc pas gérable dans le monde actuel (milieu hospitalier, chaine du froid, etc.).
ÉOLIEN Offshore
En 2030, la France devrait disposer de 7000 à 8000 MegaWatts (soit 7 à 8 GW) de capacité de production installées pour l’eolien en mer, avec pour ambition d’atteindre 40 GW en 2050. Soit l’équivalent de la production de 25 réacteurs nucléaires de dernière génération. Aujourd’hui la France ne dispose que de 480 MW.
La France d’ici 2030 : Potentiel estimé à 220 GW toutes façades maritimes et technologies confondues
Parc éolien offshore de Saint-Nazaire
Juin 2022 au 31 dec 2022 : 675 GWh
Moyenne de 48% de facteur de charge pendant le mois de décembre
Devrait atteindre 1 TWh avant la fin de février 2023
Pendant le mois de janvier, moyenne de 50,4% de facteur de charge, 180 GWh
Deux nouveaux parcs avant fin 2023, Fécamp (498 MW) et Saint-Brieuc (496 MW).
A leur mise en service, ils porteront la puissance installée de l’éolien en mer Francais à un total de 1474 MW.
2023, lancement des premiers parcs éolien flottants de l’hexagone. 3 parcs pilotes seront déployés en Méditerranée, 25 MW, 30 MW et 30 MW.
ÉOLIEN Terrestre
Rendement de l’éolien terrestre diminue pour la 2eme année, passant de 23,2 à 21,6%
Eolienne terrestre : en 2023 à 8 000, réparties sur 1 942 parcs, en France métropolitaine et d’Outre-Mer.
hydroélectricité (en 2021)
L’hydroélectricité est la première source d’electricité renouvelable en France et la deuxième source d’électricité française après le nucléaire, elle couvre environ 10% de l’électricité consommée.
– Parc installé de 25 GW
– Production hydraulique de 58,4 TWh
– Taux de couverture de la consommation par la production hydralique de 12,4%
Les 3 plus grandes régions hydroélectriques sont :
– Auvergne-Rhône-Alpes : 46% de la puissance installée en France (11,5 MW – Production de 25,9GWh
– Occitanie : 21% de la puissance installée (5,2MW – Production de 9,2GWh)
– PACA : 12% de la puissance installée (3,2MW – Production de 8,8GWh)
Le parc hydraulique français compte plus de 2500 installations, dont plus de 90% sont des centrales au fil de l’eau.
Centrales nucléaires
Le Zirconium est principalement utilisé (et indispensable) pour la production d’énergie nucléaire. Il sert notamment de matériau de gainage pour les longues barres de combustibles cylindriques placées dans les réacteurs nucléaires.
Les centrales
La plus proche, Chinon, 4 réacteurs de 900 MWe. En 2022, elle a produit 19,21 TWh d’électricité faible en CO2.
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Cout bouclier tarifaire depuis 2021 : 110 milliards
Cout annoncé jusqu’en 2027 : 170 milliards
EPR Flamanville (1 600MW)
Début en 2007 – Initialement fin en 2012 – 3 milliards
Finalement fin en 2023 – 19 milliards
Une éolienne : entre 1,8 et 3 MW. Donc 550 éoliennes pour égaler la puissance de l’EPR.
Le coût d’un projet éolien en mer est de l’ordre de 1 à 2 Md€ pour 500 MW et d’environ 1,5 à 3 Mds€ pour 1 GW.
En réalité, ce lamentable fiasco condamne plus l’ingénierie française que la technologie de l’EPR : les Chinois en ont construit deux – avec notre aide ! – dans les délais et les budgets prévus, qui marchent très bien. Surtout, si on compare ces 12 milliards au coût des six champs d’éoliennes en mer qui démarrent en France, on voit que Flamanville, en dépit des flops du chantier, reste une excellente affaire.
Compléter :
https://eolmernormandie.debatpublic.fr/images/documents/dmo/fiches/dmo-fiche-12-combien-coute-un-parc-eolien-en-france.pdf
https://mythesmanciesetmathematiques.wordpress.com/2019/10/14/lepr-de-flamanville-coutera-4-fois-moins-que-les-eoliennes-en-mer/
https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/20121204trib000735119/l-epr-de-flamanville-plus-cher-que-l-eolien-terrestre-.html
https://www.ecologie.gouv.fr/installations-nucleaires-en-france
Pétrole – gaz – charbon
Le pétrole
Pétrole conventionnel : 1 baril permet de produire 100 barils (pour l’extraction)
Il est utilisé pour : gaz, naphta, essence, kérosène, gazole, fioul domestique, bitume
Pétrole de roche mère : 20 à 30 barils permettent de produire 100 barils
C’est un pétrole souvent plus léger. Il contient une moins grande gamme de produits exploitables.
Utilisé pour la mobylette
2004 : Les grandes majors pétrolières investissent 70 milliards de $ pour extraire 17 milliards de barils par an.
2014 : Elles investissent 300 milliards de $ pour extraire 14 milliards de barils par an.
Le gaz
Le gaz n’est pas facile à utiliser pour les transports. Les moteurs ont un moins bon rendement et consomment plus. Ca annule le bénéfice sur les émissions de co2.
1m3 de pétrole = 10 000kWh
1m3 de gaz : 10 kWh
Le gaz se transporte et se stocke mal. Il sert pour les sources fixes :
Chauffage : 30%
Fours industriels : 30%
Production électrique : 40%
Le charbon
2/3 du charbon servent à la production électrique (40% de l’électricité mondiale est faite avec du charbon).
Une blague chinoise dit que lorsqu’un train transporte du charbon, une fois arrivé à destination il a déjà consommé toute sa cargaison.
Il se transporte mal, les mines (proches des côtes) sont donc souvent très proches des centrales électriques, qui sont en bord de mer.
La limite de la ressource n’est pas le plus inquiétant, c’est son potentiel de destruction du climat, c’est l’énergie la plus carbonée.
Comparaison des sources d’énergies
Une fission libère une énergie considérable, 1g d’uranium peut produire autant de chaleur que :
– 2,5 tonnes de charbon
– 1t de pétrole
Équivalence :
– Un réacteur de 1 milliard de watts (1 GW) : 3 hectares, une énergie hyper concentrée. Une très petite quantité de matière produit une grande quantité d’énergie.
– Une centrale solaire de 1 GW : 1 000 hectares, une énergie diffuse. Il y a besoin de tellement d’espace que ça commence à empiéter sur les forêts, les cultures et les espaces protégés.
Le solaire et l’éolien demandent 10 à 100 fois plus de métal au kWh, 10 à 100 fois plus de ciment.
L’éolienne est ancrée dans le sol par un plot de béton armé, affleurant qui reste parfois en place après démantèlement (3 à 4m de haut par 12 à 15m de large).
Le climat
Energie | Facteur de charge | Pollution (par kWh) | Durée de vie | Pilotable |
Nucléaire | 60 à 90% | 6g de co2 | 60 ans | Oui |
Centrale à charbon | 20 à 90% | 800 à 1000g de co2 | 40 à 60 ans | Oui |
Centrale à gaz | 20 à 80% | 400g de co2 | 40 ans | Oui |
Hydroélectrique | 25 à 50% selon pays | 6g de co2 | 200 ans | Oui |
Eolien | 20 à 30% à terre 40% en mer | 10g de co2 | 20 à 30 ans | Non |
Solaire | 10% nord de la France 15% dans le sud | 20 à 50g de co2 | 30 ans | Non |
Pour les non pilotables, tu as une perte de 20 à 40% pour stocker l’énergie. 50 à 100g de co2 par kWh stocké et restitué.
Les humains agissent sur 3 gaz
Le premier : Le dioxyde de carbone (le co2).
– Quasiment 85% proviennent de l’utilisation de combustibles fossiles.
– Un gros 10% de la déforestation.
– 5% de la fabrication du ciment (dont 2/3 des émissions proviennent du calcaire qu’on chauffe. 1/3 provient du combustible des fours).
Le deuxième : Le méthane (ch4)
– La plus grande part vient de l’exploitation agricole
– Il s’échappe des rizières (23%)
– De l’exploitation du charbon (15%) : sous terre, le méthane est contenu dans la veine de charbon
– Des estomacs des ruminants (32%) en rotant
– Des décharges (12%)
– Des feux de forêts (10%)
– Des fuites dans la chaine gazière (8%)
Le dernier : Le protoxyde d’Azote (N2O)
– Il provient essentiellement de l’épandage d’engrais azotés de synthèse mais aussi des excréments des animaux.
En 2019, le dioxyde de carbone représentait 69% des émissions, 24% pour le méthane et 5% pour le protoxyde d’azote. Il reste 2% pour les gaz halogènes. Ils sont très puissants et certains restent 50 000 ans dans l’atmosphère. Ils proviennent surtout de la chaine du froid.
Les activités humaines créent un excès d’émissions de co2.
Au bout de 100 ans, il reste 40% de ce surplus, 20% au bout de 1000 ans et 10% au bout de 10 000 ans.
L’océan absorbe une partie du co2, s’il y a un excès de co2 dans l’atmosphère et qu’il ya de la place dans l’océan, c’est un système de vases communicants.
Les plantes absorbent du co2 pour se nourrir. La plante rejette du co2 lorsqu’elle respire mais moitié moins que ce qu’elle absorbe.
Alimentation
L’alimentation, c’est 25% de l’empreinte carbone des Français.
12,5% c’est le cheptel bovin.
Objectif, moins consommer mais mieux :
– Fromage : Vache mangeant de l’herbe sans pesticide. Camembert d’appellation d’origine contrôlée.
– Viande de bœuf très détendue qui n’a pas été bourré d’antibiotiques
Transport
45 milliards de tonne de pétrole par an en France.
– 10% avion
– 50% voiture
– 17% camion
– 18% utilitaire
– 5% moto, bus, train
Doubler le réseau ferroviaire français couterait 150 milliards
Les subventions pour l’éolien et le solaire coutent 150 milliards
Le bénéfice pour le climat est bien supérieur sur le ferroviaire.
Taux moyen de remplissage des voitures pour les vacances : 2,8
Taux moyen pour le travail : 1,1
Dans un pays ou l’électricité est plus carbonée (l’Allemagne), une familiale essence émet autant de co2 (250g / km) qu’une voiture électrique de même taille.
A Paris, la moitié des trajets en taxi sont pour l’aéroport.
Si tu veux remplacer tous les carburants routiers par de l’hydrogène, tu dois doubler la production électrique.
54 nouveaux nucléaires – 80 000 éoliennes, ou la moitié de la corse couverte de panneaux solaires.
Habitat
20% des émissions de gaz à effet de serre française proviennent des chaudières à gaz ou à fuel.
La pompe à chaleur extrait le froid (ou le chaud) pour le restituer en chaleur (ou en fraicheur).
3 fois plus efficace qu’un radiateur ordinaire, même principe qu’un réfrigérateur.
Il faudrait juste augmenter la production nucléaire de 20%.